RCS - Angers, côté tribunes

Fake news

« Le match du samedi 28 octobre face à Angers sera à guichets fermés ! » Les comptes officiels du Racing gonflaient les muscles avant cette rencontre où, effectivement, plus aucun billet n’était à vendre. Officiellement. En effet, nombres de « packs Marseille-Angers » voyaient leurs propriétaires ne pas pouvoir assister à la seconde rencontre. Comme de par hasard.

Il était donc aisé de racheter, à tarif réduit, un billet en ligne ou même devant le stade jusqu’au coup d’envoi. On ne doute pas que des petits malins sont ainsi rentrés gratuitement. Le retour d’affiches à la Meinau nécessitait une réaction de la part du club pour éviter les opportunistes. La solution des « packs » reste commercialement intéressante pour le club mais d’autres pistes sont peut être à explorer, comme pourquoi pas un club Racing qui regrouperait des aficionados n’étant pas abonnés. Wait & See.

Virage dangereux

Le match était un tournant de la saison. Contre un adversaire moins prestigieux mais performant à l’extérieur, le Racing se devait de prendre les trois points. Pour cela, il devait, pouvait, compter sur l’aide de son public, qui plus est dans un stade plein. C’est en résumé le message des capos au début du match. Et bien il n’aura pas été entendu. Ni par les joueurs, ni par le public qui, malgré des pics impressionnants, restera lui aussi tétanisé par l’enjeu.

« La Meinau avec nous » A plusieurs reprises, le kop a appelé l’ensemble du stade à se joindre à lui pour pousser les Bleus. Si ce dernier a répondu, nous étions loin du stade en fusion qui a donné des ailes aux Bleus lors du sprint final de la saison dernière. Le plus marquant fut l’apathie des 20 dernières minutes, malgré le superbe but de Martin Terrier. Si la Meinau rugit, elle n’achève pas les Angevins qui gèrent tranquillement leur fin de match.

Ledy lay !

Présents au coup d’envoi, David Ledy et Anthony Sichi sont de retour dans le théâtre de leur exploit. A l’instar de Baptiste Guillaume, ils seront applaudis, la Meinau sachant reconnaître les siens. David Ledy fera ensuite une apparition remarquée au micro de la tribune Ouest en fin de première mi-temps.

Il prononcera un discours élogieux sur le club et ses supporters. Terminant par un « surtout ne changez pas, vous êtes exceptionnels ». De nouveau acclamé, il aura le droit à son chant, honneur rare du côté de Strasbourg mais à la hauteur de son engagement dans la reconstruction du club.

Il lancera ensuite un « Stras … Bourg … Geois » suivi d' « un seul amour et pour toujours », deux chants emblématiques du RCS.

La mère Michel !

N’a pas perdu son chat mais peut être son sang froid. Un geste d’énervement mal maîtrisé envers Nuno Da Costa sur un dégagement et le portier angevin est pris en grippe par le public. Conspué, sifflé, il assumera néanmoins son rôle sans frémir jusqu’au coup de sifflet final. Parlons en de ce coup de sifflet à la fois libérateur : le Racing est revenu au score et n’a pas perdu, mais rageant car ce sont encore des points importants qui s’envolent. L’apprentissage de l’élite continue, dans la douleur.

Coté supporters visiteurs, présence des bâches Magics SCO, Kop de la Butte et une bâche ultra rouge Bruxelles Boys Moleenbeck. Ils ont eu l’air d’apprécier l’ambiance de la Meinau.