Nîmes (en forme) olympique ?

Historique du Nîmes Olympique

Rapide rétrospective de ce que fut le club nîmois jadis. En réalité, le Nîmes Olympique créé le 10 avril 1937 n'est ni plus ni moins le successeur du défunt Sporting Club Nîmois, objet d'une dissolution administrative. Accédant directement au professionalisme, le club est victime comme tout ou partie du football français de la Seconde guerre mondiale.
Le renouveau a lieu en 1948, et le club enchaîne les prestations en championnat de deuxième division ainsi qu'en Coupe de France. Le club accède à la Division nationale en 1950 (l'équivalent de notre Ligue 1 Orange). Le Nîmes de la fin des années 50 connu de glorieux faits d'armes, dont trois places de dauphin du champion de France, et deux places de finaliste de la Coupe de France.
Mais le rêve fut de courte durée. En effet, le club amorça sa chute qui le conduira durant les années 80 à descendre en National. Ces années noires marquèrent le club, d'autant qu'il évita la relégation en CFA à la faveur de la rétrogradation de l'US Valenciennes en 1995. Cette année là, de façon paradoxale, le club réalisa un parcours quasi-sans faute en Coupe de France, s'inclinant en finale face à l'AJ Auxerre et éliminant au passage le Racing en quarts de finale.
Le club remonta la pente vers 2005, avec une demi-finale de la Coupe de France, avec l'élimination de quatre (!) clubs de Ligue 1 sur son passage. La saison 2007-2008 verra enfin les Crocodiles remonter en Ligue 2 lors de la dernière journée de championnat.

Un promu en difficulté

Les Crocodiles Nîmois sont en eaux troubles. Normal, me direz-vous, pour un promu. En effet, au sortir de la 8ème journée, le club n'a remporté qu'un match (face à Troyes au stade de l'Aube) pour deux matches nuls (2-2) face à Angers et à Ajaccio lors des deux dernières journées. Il faut dire que les quatre défaites consécutives d'entrée y sont pour quelque chose.
Le club peine à sortir de la zone rouge et occupe la 19ème place. Autant dire que sur le papier, c'est du tout cuit. Mais après huit matches sans défaite dont deux nuls obtenus dans les derniers instants face à Sedan et à Clermont, il nous faut raison garder.
Les Strasbourgeois devront se méfier d'une équipe nîmoise qui a arraché le nul à l'extérieur face à l'AC Ajaccio invaincu lui aussi en sept journées. Le club a été mené deux fois au score, et n'a dû son salut qu'aux buts égalisateurs de Kébé (52e) et Colloredo à cinq minutes de la fin du temps réglementaire.
Autant dire que ce nul synonyme de succès aura redonné du poil de la bête aux rouges et blancs, soucieux d'assurer leur maintien au plus vite, cela va de soit.
Le Racing devra rester invaincu au Stade de la Meinau, qui ne demande qu'à devenir une citadelle imprenable cette saison, dans l'intérêt de la remontée immédiate. Ce même Racing aura du souci à se faire, lui qui reste sur une prestation plus que mitigée à Clermont, où il s'est bêtement laissé rejoindre à quelques minutes de la fin.
Ce match devait être en toute logique gagné, et il n'est pas inutile de le rappeler. Le secret de la victoire résidera dans le fait pour les Strasbourgeois de garder la tête froide et de ne pas se précipiter, car il y a fort à parier qu'un promu en terre hostile fermera le jeu et attaquera en contres. Espérons que non.

La 9ème journée

Les Nîmois seront privés de Johan Cavalli et Cédric Horjak, tous deux blessés aux ligaments croisés. Sadio Sankharé sera quant à lui suspendu en raison d'une accumulation de cartons jaunes lors des dernières journées de championnat.
Pour ce qui est du match en lui-même, rendez-vous lundi soir au stade de la Meinau ou devant votre télé, retransmission sur Eurosport oblige !