RCS - Niort, côté tribunes

« Venez comme vous êtes ! »

Ambiance relax aux abords de la Meinau, personne ne se presse vraiment, un peu comme un dimanche ou chacun fait sa balade en famille après un bon repas où le dessert était de trop. Point d'exaltation ou de signe d'impatience, juste un sentiment général d'être là, par habitude.

Une fois entré à l'intérieur, on peut s'apercevoir que la Meinau est finalement assez bien remplie pour un match d'une si belle affiche. La tribune Est est toujours condamnée, le Kop rempli au 4/7ème avec la présence de supporters de Karlsruhe comme souvent, pas de banderole et pas de speaker pour annoncer les joueurs. Dans le quart de virage visiteur, on aperçoit un drapeau niortais accroché au grillage et deux ou trois personnes qui étaient soit des Niortais, soit des stadiers, soit des gens. Voilà pour le décor du coup d'envoi.

« Le Racing : déclaré source de jeunesse pour votre corps »

Le match commence, le Kop s'époumone, les chants résonnent bien et les autres tribunes attendent un nouveau RCS-Cannes avec une victoire au bout pour s'enflammer. Mais la seule chose qui brillera durant la première période sera le côté de terrain niortais, éclairé par un soleil d'automne, laissant le côté obscur au Racing. Sur la pelouse, on peut voir des jeunes en bleu taper dans le ballon contre des adultes en blanc. Et quand on s'ennuie on peut admirer l'un ou l'autre planeur ou l'un ou l'autre parachutiste.

Au fait, chérie, on mange quoi de nouveau ce soir ? Ah tiens, l'arbitre a sifflé, chouette plus que 45 minutes à s'ennuyer.

« Faut bien jouer, sinon tu casses la confiance qu'on a mis à l'intérieur de toi »

A la reprise, le Kop continue d'encourager les mecs qui ont des sponsors contre les autres qui n'en ont pas, l'ambiance est toujours bonne, ce qui vaudra des compliments mérités des capos aux supporters car il fallait la trouver, l'envie d'avoir envie d'avoir envie. Le reste du stade se réveille sur une frappe de Kekteo ou l'occasion en or bien vendangée, rappelant à certains qu'ils auraient peut-être dû aller à Eguisheim pour une énième fête du vin plutôt qu'à la Meinau pour la énième fête du rien. Il reste dix minutes, derniers encouragements du public pour ce qui reste du Racing, puis fin du supplice. Le public siffle mais pas trop longtemps, il faut garder encore des forces pour rentrer. Les joueurs, sous l'impulsion de Loïc Damour, viennent saluer le Kop. On sent de la déception de leur côté aussi.

« Reviens Léon, on peut aussi s'emmerder à la maison ! »

Ne crions pas non plus au nihilisme du football puisqu'il y a bien quelques joueurs qui se sont effondrés facilement de part et d'autre, preuve d'un Racing tombé bien bas dans les bas-fonds des plus basses des divisions professionnelles. Encore plus bas, au mieux on trouve des mineurs chiliens.

Tout le monde repart un peu comme il est venu, en se disant qu'il y avait peut-être quelque chose de plus intéressant à faire. Mais mieux vaut ne pas le savoir, et revenir encore la prochaine fois.